Leo était en ce moment meme à la fenètre de sa chambre , il pouvait observer le temps qu'il faisait , il y avait un magnifique ciel étoilé . Cela donnait quelques idées au jeune homme . Leo en voyant  les environs se rappelant de la première rencontre qu'il avait eu à la residence . Il avait fait la connaissance de deux jeunes filles dont l'une était dans le meme groupe que lui , Il se rappellait surtout de la jeune fille brune , Ruika ; elle avait certes une poitrine plus petite que celle de Sena mais elle était bien plus mignonne au gout du jeune Toshiki. Il se demandait bien comment reussir à la revoir , cela serait sans doute assez dur pour lui de s'introduire dans le dortoir des Kame . Leo decida de faire un tour dehors , il avait enfilé une veste avec une capuche qui cachait son visage à moitié . Il quitta sa chambre et il se rendit en direction du lac .Une fois arrivé , il decida de s'allonger au pied d'un arbre afin de pouvoir admirer le lac.

Le parc se dessinait à présent devant moi, mélange de silhouettes et de mauvaises réverbérations des quelques lampadaires installés par-ci par-là. Il faisait nuit depuis quelques heures, à en juger par le ciel étoilé et le nombre de boutiques fermées.

Ma première vraie journée avait débutée un matin par la rencontre d'un jeune homme et d'un recalage au concours de Todaï. J'avais alors passé un moment avec lui et finalement, j'avais décidé de me rendre en ville, un jour futur, à la recherche d'un quelconque emploi. Ce fut aujourd'hui car, entre le loyer et la nourriture, ma dernière paie n'allait pas tenir longtemps.

En ville, j'avais trouvé des restaurants, des petites boutiques, des karaokés, des cafés et salons de thé mais aucun, pour l'instant, ne recrutaient de personnel. Dans ma quête, je n'avais trouvé aucun maid-café. Une chose plutôt rassurante pour moi qui, pour une fois, n'aurais pas à enfiler un costume de domestique et a appelé les clients "maitre" ou "maitresse".

Marchant encore dans le parc, je croisais de temps à autre, quelques bancs vides, quelques fleurs, des poubelles ou encore des structures en bois et en plastiques pour les enfants. Enfin, j'arrivais au bout d'un chemin pris au hasard, devant une petite balustrade. Un lac s'étendait devant mes yeux, laissant la lune se reflétait dedans. Les quelques étoiles qui le pouvaient, se miraient sur cette eau foncée. Les arbres empêchant d'autres d'en faire de même. Je m'étirais, levant mes bras au dessus de ma tête. Ma veste se souleva légèrement, faisant apparaitre le bas de mon tee shirt et le haut de mon pantalon avant de regagner sa place. Un doux halo de lumière m'éclairait, tandis que je baissais mes bras pour tenir la rambarde qui me séparait de l'eau. Je m'éclaircis la voix et décidais de crier en direction du lac...

"JE VEUX UN EMPLOI !!"

Aucun écho. La lumière n'avait même pas faibli. Je me mis à rire, seule. Crier était sans doute un moyen de décompresser pour certains, de demander quelque chose pour d'autres.
Je sortis mon portable de ma poche et pianotais dessus, proclamant dans un message à l'adresse d'une employée du maid-café que j'avais fait ce qu'elle m'avait demandé : hurler à la lune ce que je désirais.

Pianotant encore sur mon portable pour envoyer un message, j'entendis une voix et me retournais rapidement. Si vite, que mon téléphone me glissa des mains et s'écrasa au sol. Je tombais à terre, me précipitant pour voir si, premièrement, il n'avait rien et deuxièmement, si le message avait été envoyé. Hélas, mon portable avait du atterrir dans un buisson car il ne se trouvait pas sur le sol. De plus, je n'avais pas entendu de "plouf", signe qu'il se serait noyé...

A terre, je regardais la personne qui venait de m'interpeller. Beaucoup plus grande que moi, me rappelant une silhouette familière, je me relevais doucement avant de l'analyser sous la lueur du réverbère. Une tignasse longue, laissant penser à une demoiselle mais, un corps d'homme... Ce devait être Léo, je crois. D'ailleurs, il était plus vêtu qu'à notre première rencontre. Bon, j'avoue que se balader près d'un lac en serviette, à cette heure tardive, ne devait pas être évident.

"Tôt ou tard, selon comment on voit les choses..."

Je souris avant de penser à nouveau à mon téléphone. Je devais le retrouver. Coûte que coûte. Mon sourire s'effaça. Je regardais les buissons à droite et à gauche. De quel côté avais-je tourné en le voyant ? Le mouvement circulaire aurait certainement de l'importance pour connaitre la direction prise par mon cellulaire. Je dévisageais l'étudiant.

"J'ai perdu mon téléphone..."

Telle une gamine ayant peur de se faire gronder d'une quelconque bêtise, je venais de faire la moue. A la limite, je pourrais même bouder et l'accuser d'avoir contribué à le perdre mais, je préférais attendre un mot de sa part.

Il m'avait proposé son aide. J'opinais de la tête positivement tandis que mes cheveux bruns suivaient le mouvement. Retrouver un téléphone portable, seulement éclairé par des lampadaires, n'allait pas être facile. Un sourire se dessina sur mon visage.

"Tu cherches par ici ?"

J'indiquais un buisson tandis que j'allais chercher de l'autre côté. Mon téléphone, de couleur rouge, devait bien être dans l'un d'entre eux.  La nuit, quant à elle, obscurcissait toujours le ciel, les étoiles accompagnant la lune.

Me retrouvant à quatre pattes à chercher dans le buisson, je tâtonnais entre les branches à la recherche de ce maudit moyen de communication et décidais en même temps de faire la conversation.

"Que faisais-tu dans un lieu pareil, à cette heure-ci ?"

J'avais tourné mon visage vers celui de Leo, curieuse de la réponse. Personne ne se baladait seul dans un parc, près d'une étendue d'eau au beau milieu de la nuit, chez moi. De plus, il m'avait entendu crier que je cherchais un emploi... La première et seule fois où nous nous étions parlé, j'avais appris qu'il était reçu à Todaï. Contrairement à moi. J'aurais du m'abstenir de crier. Je n'aurais pas du suivre le conseil de mon amie. J'attendis qu'il me réponde pour m'ôter un doute...

"Et... Tu m'as entendu crier ?"

Je retournais ma tête en direction du buisson et sentit quelque chose sous mes doigts. Rien de comparable à la solidité de mon téléphone.

J'écoutais la première réponse. Au bout de quelques minutes d'interrogations sur la nature de ce que je venais de trouver, je décidais de l'empoigner et en le levant vers l'un des rayons de lumière, je vis une culotte. Je remarquais ensuite le jeune homme à mes côtés, me tendant mon téléphone portable et répondant à ma deuxième question. De ma main libre, j'attrapais mon portable et après un coup d'oeil, afin de constater qu'il s'agissait bien du mien, je le rangeais dans une poche. J'ignorais s'il fonctionnait encore. J'espérais tout de même que c'était le cas, autrement j'occasionnerai des frais supplémentaires puisqu'il me fallait rester en contact que se soit avec ma famille, mes amis ou de quelconques futurs employeurs.

"Merci !"

Je me relevais, époussetais ma tenue vestimentaire et ébouriffais mes cheveux pour en retirer une quelconque feuille ou brindille. Ceux-ci se remirent en place, quelques mèches devant mes yeux. Souriante plus encore qu'auparavant, puisque j'avais retrouvé ce que je cherchais, je décidais néanmoins de répondre à sa question.

"Ah ! Pour te répondre, je rentrais à la résidence après un tour en ville... On m'a conseillé de crier ce que je voulais et, je me suis retrouvé ici..."

Je gardais mon sourire avant de regarder mon accompagnateur dans ma quête d'objets perdus. Certes, je n'avais pas trouvé ce que je cherchais mais, j'avais de quoi taquiner l'homme devant moi.

"Et tu vas me dire que c'est la première fois que tu viens ici et que cette culotte n'est pas à l'une de tes conquêtes ?"

Je fis tournoyer la culotte avec mon index, faisant ainsi de grands cercles avec le tissu léger, entre le jeune homme et moi. Je plongeais un regard moqueur dans ses yeux gris bleu. Le sous vêtement à la lumière électrique prenait des allures de vêtement tout à fait classique mais, elle était loin de l'être car elle était faite de satin et de dentelles.

"Mouais... Je ne te crois qu'à demi... Tu as louché sur la poitrine de Sena au rotenburo, il me semble... Elle serait pas à elle cette culotte ?"

Je l'interrogeais d'un regard, continuant de faire tourner le morceau de satin entre mes doigts.

"Tu sais... Je ne dirais rien à qui que se soit pour tes penchants de lingerie... Je ne suis pas comme ça !"

Je riais à présent, imaginant Leo fétichiste. Mais, au fil de mes mots, la culotte accéléra son mouvement circulaire sur mon index, jusqu'à s'envoler. Je la suivis du regard et la vis atterrir dans l'eau du lac. Ne m'attendant certainement pas à cela, je reportais mes yeux surpris par ce qu'il venait de se produire, sur le jeune homme.

"T'as vu ? Elle a volé !"

Je scrutais du regard mon accompagnateur, attendant une réaction avant finalement de penser que ce petit morceau de tissu aurait pu être sale.

"Attends... Je vais me laver les mains et... J'arrive..."

J'escaladais à présent la rambarde doucement, descendais la petite pente qui m'emmenait vers le point d'eau et y plongeais mes mains. Durant ma descente, j'avais décidé néanmoins de lui répondre.

"C'est une bonne chose de t'avoir attirer ici, sinon, je chercherai encore mon portable à l'heure qu'il est... Quoique... Si je n'avais pas été surprise... Il serait encore dans mes mains... Par contre, je n'aurais pas pu trouver la culotte en question..."

Revenant ensuite sur mes pas, je franchissais une nouvelle fois la rambarde. Je relevais ma tête vers lui et, après avoir essuyé mes mains sur mon pantalon au niveau des cuisses, je posais ma main sur son épaule.

"Allez ! Faudrait peut-être rentrer ! Rester seul dans ton coin ne te fera pas devenir ami avec qui que se soit ! Mais avant ça... c'est quoi ton nom déjà ?"

Je penchais ma tête sur la droite et souriais avant de remettre mon bras le long de mon corps. J'ignorais s'il avait fait d'autres rencontres et ne cherchais pas à le savoir. Il devait être un peu trop timide pour errer, seul, près d'un lac, à une heure si tardive.

Fouillant dans ma poche,j'en sortais mon portable et finis d'envoyer le message à mon amie. La lumière de l'écran éclaira mon visage un instant avant de refermer le clapet et de l'engouffrer dans l'endroit où il se trouvait précédemment.

Leo écouta Ruika qui lui parlait de ce qu'il s'était passé au rotenburo , il repensait au fait qu'ils étaient tous les deux avec Sena le jour là , comment voulez vous qu'il n'ait pas un regard sur sa poitrine vu la taille de celle ci . Le jeune homme avait surtout regarder la brune  durant leur première rencontre , Ruika étant plus le genre de filles plaisant à Leo plutot que Sena même si il ne le cachait pas qu'il trouvait Sena très mignonne.

-J'en ai aucune idée à qui elle appartient cette culotte.

Leo ne préférait même plus s'attarder sur Sena , se rappelant qu'il pourrait la voir autant qu'il voulait étant donné qu'ils étaient tous deux chez les Risu , il l'observa ensuite balancer la culotte puis se laver ensuite les mains , cela n'avait pas l'air d’être la culotte de Ruika , Leo ne cherchait même plus à savoir à qui elle appartenait.

Il fut un peu étonné qu'elle trouve que c'était une bonne chose de l'avoir emmené ici , elle avait sûrement raison même si le jeune homme pensait que cela n'était pas du hasard . Il n'était pas du genre à croire au destin

-on peut dire que c'est une bonne chose alors.

Leo ne préféra même pas s'exprimer au fait qu'elle disent qu'il aurait du mal à se faire des amis de cette façon et qu'ils feraient sûrement mieux de rentrer à la résidence , il ne préféra ne plus rien répondre , lui redonnant son prénom.

-Leo...

"Alors Leo, devenons amis !"

Je retirais ma main de son épaule en même temps que je lançais "ami". Ce dernier mot me fit penser que personne n'avait la même conception de l'amitié. Pour moi, l'amitié se résumait à connaitre les individus rencontrés, à faire des soirées avec ces personnes et a parlé de tout et de rien. Parfois, on se confiait, parfois il suffisait d'un regard pour comprendre... A bien y réfléchir, avec le garçon, j'étais plus au stade connaissance qu'ami. Je fis quelques pas, me retournais dans sa direction et levais mon index.

"Bon... Disons que ça se fera au fil du temps car... Premièrement... On ne connait pas grand chose l'un de l'autre, Leo. Deuxièmement..."

Je levais le majeur. Deux doigts donc se tenaient entre lui et moi. Mon bras tendu dans sa direction signalait que j'allais avoir certainement cinq points à établir.

"Tu es un garçon... Je suis une fille... Et une fille super chiante en plus..."

Autant l'avouer avant que je ne me mette à faire un caprice ou qu'il s'amourache de moi. Je levais un troisième doigt : l'annulaire.

"Troisièmement... Tu as retrouvé mon portable ! Si tu as besoin d'aide pour chercher quelque chose, un jour, je t'aiderai !"

Mon petit doigt se releva pour le quatrième point et j'ignorais si mes dires avait encore un rapport avec le sujet initial. Ma recherche en ville d'un quelconque emploi, mon échec à l'examen d'entrée et mon portable qui s'était échappé devait avoir eu raison de mon esprit.

"Quatrièmement, j'ai échoué au concours de Todaï donc ça ferait peut-être mauvais pour toi de côtoyer une fille comme moi..."

Je levais enfin mon pouce, me rendant compte que j'allais finir avec mes comptes et que je m'étais éloigné de l'amitié et de son sens.

"Cinquièmement... Ah ! J'ai pas de cinquième... Donc... On va au distributeur le plus proche du coin pour chercher une autre raison ?"

J'avais envie de boire un café dans le distributeur du coin. Ca me tiendrait éveillé durant quelques temps. Suffisamment pour rentrer en faisant la conversation. Pas assez pour passer une nuit près d'un lac où l'humidité finirait par me rendre malade.

Je souris à sa réponse positive à ma proposition. Avançant maintenant en direction d'un quelconque distributeur de boissons, je m'étais retourné pour poursuivre ma recherche. Marcher ne m'empêchait pas de continuer la conversation et lorsqu'il m'avait parlé de mon échec à l'examen d'entrée, j'avais eu l'opportunité de lui demander de me faire réviser pour le prochain. M'en étant abstenue, j'avais finalement décidé qu'une personne entrant à Todaï avait certainement d'autres préoccupations plutôt que de m'aider dans la fastidieuse tâche qu'étaient mes révisions. De plus, je trouverai certainement quelqu'un dans la même situation que moi à la résidence Hinata.

"Je crois que j'en ai vu un en venant ici... Faut qu'on retourne sur mes pas."

Au niveau connaissance, on pouvait faire mieux. Je m'étirais, levant mes bras en l'air, joignant mes mains au ciel avant de soupirer. Je relâchais doucement mes membres et me remis à sourire.

"Tu gardes tes cheveux longs parce que tu es amoureux ? Tu sais... On se les coupe parfois parce qu'on a subi une déception amoureuse... Donc... Je me dis que tu les laisses pousser parce que tu as quelqu'un..."

Mon visage dans la pénombre, se retrouvait éclairé par les divers faisceaux de lumière qui jonchaient le chemin. Parfois les arbres prenaient des allures de monstres, parfois on entendait des bagarres de chats. Feulements, miaulements, attaques. Je tournais mon visage dans sa direction. La lumière vacillait, des insectes volaient près d'elle et finalement, elle s'éteignit. Une ampoule venait de mourir au dessus de nos têtes.

Léo continua de suivre Ruika vers un distributeur , à vrai dire il la laissa lui montrer le chemin , le jeune homme n'ayant pas encore eu l'occasion de visiter certaines parties de la ville depuis son arrivée au Japon .Il n'en avait pas vraiment eu l'envie ni le temps à vrai dire .Elle savait sûrement mieux que Léo ce qu'il y avait en ville , peut être lui demanderait il de lui faire visiter la ville si Ruika était d'accord , après tout ça serait agréable de la découvrir en compagnie d'une si jolie fille qu'elle.Leo n'était pas vraiment du genre à avouer son attirance pour une fille sur le cou , étant du genre plutôt timide à ce niveau là.

-Je te suis , tu sais mieux que moi où aller pour en trouver un .

Il trouvait la question de Ruika assez étonnante , Léo aimait avoir les cheveux longs , ce n'était pas pour ça qu'il était amoureux de quelqu'un même si en ce moment on pouvait dire que Léo était sous le charme de Ruika mais qu'il ne voulait pas le lui montrer ni même l'avouer pour le moment , seul le temps le guidera . Léo répondit à la jeune fille tout en cachant son sourire.

-Non Je les garde longs car j'aime lorsqu'ils sont comme ça , je ne suis pas amoureux... pour le moment.

"Pour le moment hein... Quelqu'un t'a tapé dans l'oeil?"

J'affichais un énième grand sourire avant de reprendre mon chemin à la lueur des réverbères. Les arbres finiraient par perdre leur feuille, compte tenu de l'automne approchant, et leur branches projetteraient des silhouettes plus effrayantes. Les chats qui trainaient là, semblaient s'être calmés peut-être qu'un aboiement de chien au loin y avait été pour quelque chose. Je l'ignorais. Le froid finirait également par se ressentir lorsque l'été se terminerait et je me dis, intérieurement, que bientôt je devrais sortir plus couverte. Je ralentis mon pas, me mettant à sa hauteur pour poursuivre notre conversation.

"Pourquoi avoir choisi Todaï ?"

Sans doute parce qu'il s'agissait d'une prestigieuse université au Japon, réputée pour avoir un concours d'entrée difficile à obtenir, mais, n'y en avait-il pas d'autres ailleurs dans le monde ?

Une femme passa devant nous. Vêtue d'un tailleur jupe, elle semblait gênée. J'attendis qu'elle soit loin, tournant ma tête pour vérifier qu'elle ne m'entendrait pas et décidais de revenir sur ma trouvaille précédente.

"Et si c'était sa culotte qu'on avait trouvé tout à l'heure ? Parce que... J'veux dire... On ne se balade pas aussi tard, seul... Si ?"

Mauvais exemple. J'étais seule quelques minutes auparavant, en train d'errer dans le parc afin de trouver un lieu où je pourrais crier. Je m'arrêtais un instant, le laissant me devancer pour reporter mon attention sur l'étendue d'eau et souris.

"En effet... Mais c'est la première fois que je tombe sur une culotte perdue..."

Je me dirigeais vers le lac, posais mes mains sur les barrières et regardais l'eau sombre. Il avait des sentiments pour quelqu'un... J'espérais qu'elle n'habite pas loin ou qu'elle vienne le rejoindre ainsi, je n'aurais plus à me méfier et à avoir peur pour mes rencontres au rotenburo. D'ailleurs, cette fille-là... Elle devait faire quelle taille de bonnet ? Secouant la tête, je décidais de penser à autre chose. Je me mis à rire ayant une idée saugrenue avant de me retourner et de cesser pour afficher un simple sourire.

"Tu devrais le crier au lac, ça marchera peut-être avec elle!"

Je marchais dans sa direction tout en réfléchissant à la situation. La jeune femme à la culotte perdue, ma recherche infructueuse d'emploi, cette rencontre nocturne, le distributeur à trouver, le silence à présent... Même le vent était doux. Cela ne présageait rien de bon. Notamment si les chats se remettaient à se battre et arrivaient jusqu'à nous.

"Ah !"

Je me rendis compte que j'ignorais si crier ce que l'on désirait rendait possible l'obtention de cette chose. Je devais d'abord vérifier mes dires avant de parler...

"Je te dirais si ça fonctionne avant que tu le fasses... Si ça ne marche pas, je ne voudrais pas que tu me le reproches après !"

Je relevais mon visage vers lui afin de croiser ses yeux, m'apercevant une nouvelle fois qu'il était bel et bien grand.

"Mais, t'es vraiment grand en plus !"

Je levais ma main pour atteindre le haut de son crâne et remarquais qu'il me dépassait d'une tête. J'avais certainement l'air d'une idiote mais, je voulais savoir comment le décrire si j'oubliais encore son prénom.

Des chats avaient finalement fait irruption. L'un d'eux grimpa à un arbre, tandis que l'autre, poils hérissés fuyait au loin. Un chien avait déboulé, manquant presque de me faire tomber lorsque j'avais finalement décidé de le rejoindre. M'informant qu'il ne me reprocherait pas le fait d'avoir crier si cela ne fonctionnait pas, je souris en coin. Donc, il pouvait hurler au lac, juste pour une fois, ce genre de chose... Ah ! Non ! C'est vrai... Il venait de m'annoncer que ce n'était pas son genre, étant plutôt discret. Lorsque je m'étais approché pour le mesurer, j'avais songé à ses mots sur mon sous-vêtement.

"Je ne perdrais pas ma culotte dans un parc. Promis !"

Le regardant toujours, je baissais à présent ma main et cessais de vouloir le mesurer pour lui tendre mon petit doigt. Une promesse devait se sceller comme j'avais appris à le faire. J'attendais donc qu'il me tende son auriculaire pour l'attraper avec le mien et murmurais la petite chanson qui accompagnait ces gestes, "Yubikiri" en Japonais, forcément. Mon côté enfantin venait de refaire surface. Un jour, peut-être, je me montrerai capricieuse face à lui. Pour l'instant, je n'avais envie de rien qui suscite un tel comportement. Rien, hormis trouver un distributeur. Relâchant son doigt, mes yeux se portèrent sur le chemin qu'il nous restait à parcourir pour obtenir une quelconque boisson.

"On reprend notre route ?"

Après sa réponse, je mis ma main devant ma bouche, baillant en fermant un oeil et reprenant la marche. Il se faisait tard et sans caféine, la fatigue aurait raison de moi. Même l'éclairage commençait à vaciller, signe qu'il était tard et qu'il finirait par nous abandonner pour plonger les lieux dans l'obscurité.

Yubikiri ♪ (chanson):

A ses mots, je regardais devant moi et regardais de mes yeux pétillant de joie, le distributeur automatique de boisson éclairé. Après avoir jeté un regard à mon accompagnateur, je marchais d'un pas plus rapide avant de glisser une pièce dans l'automate afin d'appuyer sur la touche "canette de café". Si une chanson devait résumer la situation, tandis que je me baissais pour récupérer ma commande, il s'agissait d'une chanson dont la langue m'était difficile. Accroupie, je fredonnais donc l'air d'une petite partie de la mélodie, dans un français plus que douteux.

"J'ai marché si longtemps, je viens de loin, le monde était grand et long le chemin..."

La canette tomba, je la pris. L'air mélodique n'avait été que murmure à peine audible. Je me relevais et souriais à Leo en m'écartant légèrement de la machine. S'il devait choisir, autant qu'il découvre les produits. Après quelques secondes à jongler du regard entre le distributeur et le jeune homme, je décidais de prendre la parole.

"Que prends-tu ?"

Je fouillais dans ma poche à la recherche d'une autre pièce et la sortis, attendant qu'il choisisse ce qu'il allait prendre. Derrière lui, au loin, les lumières du parc s'éteignaient une à une. Bientôt celles qui se trouvaient autour du lac en feraient de même. Il n'y avait plus qu'à espérer que l'automate ne rendent pas l'âme comme l'ampoule, avant que mon accompagnateur ne se décide. J'engouffrais la pièce dans la machine, décidant ainsi de lui offrir sa boisson. Après tout, il n'avait peut-être pas d'argent sur lui et, je finirais par trouver un emploi, non?

La pièce dans la machine, j'entendis le jeune homme faire son choix et j'appuyais sur le bouton concerné, une nouvelle fois. La canette tomba dans le réceptacle prévu à cet effet. Lui tendant la boisson, après m'être une fois de plus accroupie, j'opinais de la tête positivement à sa proposition. J'avais préalablement regardé la direction indiquée, y découvrant un banc près d'un lampadaire qui n'allait pas s'éteindre avant un moment puisqu'il tournait le dos à la route où quelques voitures pouvaient circuler et regardait le lac ainsi que le parc.

"Allons-y !"

J'avalais une gorgée de café chaud avant de me diriger vers notre futur lieu de discussions.

Attendant qu'il me suive ou qu'il me rejoigne, je m'installais sur le bois froid de l'assise. Le ciel toujours aussi clair, indiquait une heure tardive car la lune s'était légèrement déplacée depuis mon premier coup d'oeil à l'astre. Un coup d'oeil à ma montre me fit voir qu'il était 22h. Heureusement, aucun couvre-feu n'avait été instauré dans la ville d'Hinata, sinon, des agents de police nous auraient contrôler.

"C'est bon ?"

J'avais attendu qu'il absorbe une gorgée de café pour lui poser la question. Je n'étais pas sans ignorer que les gouts de chacun étaient différents en matière d'alimentation. Réfléchissant à notre conversation, j'écoutais sa réponse avant de poursuivre sur des sujets que nous n'avions pas encore abordé.

"Tu as croisé d'autres résidents de notre lieu de domicile ?"