Soaka avait bien comprit qu'il ne l'aiderait pas à porter ses affaires, elle l'avait quand même aidé à se calmer quand il l'avait à moitié agresser sur le pont. Elle avait reprit ses esprits, même si elle était toujours perdu, c'est comme si voir enfin la pension lui avait redonné de l’énergie. Elle regarda Haiko comme s'il était un monstre. Elle était un peu vexée, le trouvant encore moins galant qu'un chien.

"Je n'ai pas besoin d'aide d'une personne aussi hypocrite. Même les chiens sont plus galants."

Elle ne fit que marmonner tout bas sa dernière phrase, mais peut être pas tout à fait assez bas. Puis elle entre dans la pension, fâchée de l'attitude d'Haiko. Elle n'aimait pas les gens comme lui. Elle ne savait pas vraiment où était sa chambre, mais elle trouverait bien. En plus elle savait que sa chambre était au deuxième étage. Alors elle y monta sans même demander à Haiko, au pire elle se perdrait dans la pension, mais c'était pas trop grand. Une fois montée, elle rentra dans la première pièce et bonne pioche, ses affaires étaient là, celles qu'elles avaient demandé à sa mère en plus de celle qu'elle avait déjà dans ses valises, surtout sa peluche de chien.  Elle ne regarda même pas si Haiko était venu avec elle.

Puis, elle se souvint qu'elle devait regarder ses genoux. elle remonta son pantalon, et descend ses grandes chaussettes qui faisaient penser à des collants. Ils étaient dans un mauvais état. Au final, elle ne savait même pas comment elle pourrait soigner des égratignures pareil. D'habitude s'était sa maman qui le faisait. Elle regarda à la porte de la chambre, de sa chambre et attendit qu'Haiko vienne.

Je n'arrivai qu'à percevoir le mot "hypocrite" de sa phrase. Qu'avais-je fait pour quelle me traite de la sorte? Je lui avais bien proposé mon aide et je l'avais bien guidé jusqu'à la pension. Où était le problème? En la voyant s'en aller vers sa chambre d'un pas décidé, je haussai des épaules et allai entamer un paquet de cookie. Peu après, je me dis que si je ne rejoignais pas Saoka, j'allais être victime du courroux de Shimizu. Rien de pire que le courroux des femmes, elles peuvent être tellement violentes! Je la rejoignais alors, n'oubliant pas de prendre le paquet de gâteau avec moi, 1 cookie à la main. J'entrai dans la chambre en fermant doucement la porte derrière moi. Je tendis ma main vers elle. Car le plaisir des cookies, ça se partage! Un sourire aimable s'affichait sur mon visage.

"T'en veux? Et dis moi... M'as-tu bien traité d'hypocrite?"

Je plissais les yeux et mon sourire s'effaçait. Je reprenais alors mon cookie et croquais dedans, comme pour la narguer. Je finissais de le manger et lui balançais le paquet. Je n'allais pas lui empêcher d'en prendre quand même. Puis, j'ouvris les volets qui laissèrent pénétrer un éclat de lumière dans la pièce. Je laissais ensuite la fenêtre ouverte pour aérer la salle qui sentait le renfermé. Enfin je parcourais la pièce en désignant la table basse, les lits avant d'ouvrir finalement la porte de la salle de bain. Avec un ton enjoué je décrivais l'endroit.

"Alors ici tu peux lire une enveloppe écrite par la gérante pour te souhaiter la bienvenue. Tu prendras un des trois lits qui sont là car tu es la première arrivante dans cette chambre. Et... Regarde-moi ça!! Tu as une salle de bain intégrée! Ha! Tu t'y attendais pas hein?"

Je posais l'enveloppe devant elle et laissais la porte ouverte afin qu'elle puisse voir toute la beauté de l'autre pièce. Puis, je me laissais chuter sur un lit, un peu fatigué par mon après-midi. Je me redressais un peu afin de pouvoir la voir et continuais en cherchant son regard.

"Ha. Au fait... Les chambres sont mixtes."

Je la fixais alors avec un regard perçant, souhaitant remarquer la quelconque réaction qui l'animerait.

Saoka regarda Haiko arriver avec ses cookies. Et ses blessures aux jambes alors, il l'avait oublié ? Haiko demanda si elle voulait un cookie, elle le regardait comme si il était complétement bête. elle attrapa le paquet au vol et mangea les cookies les uns après les autres pendant qu'Haiko avait entamé un discourt. Elle continua de manger les cookies du début à la fin sans répondre, et sans le regarder. A la fin du paquet elle décida de répondre à toutes les questions qu'il avait poser pendant qu'elle mangeait. Ainsi que d'ajouter d'autres questions et phrases. Ce qui pouvait rendre ce qu'elle disait dure à suivre, surtout qu'elle s'est mise à parlé vite.

"Oui. Je te trouve hypocrite de faire semblant d'aimer aider les gens alors que ça se voit que tu n'aimes pas. J'ai vu la salle de bain. Je sais qu'elles sont mixtes. Où sont les pansement ? Tu as de l'eau gazeuse? j'ai soif. Je dois changer de pantalon. Je dois ranger mes affaires. "

Puis elle se tourna vers lui, mais se leva quelques minutes plus tard pour prendre de l'eau au robinet avec quelques mouchoir pour nettoyer ses genoux.

Non mais pour qui se prenait-elle? Je n'étais pas son esclave à ce que je sache. Se prenait-elle pour une renne qui devait avoir tout le monde à ses pieds?? Mon visage se crispa et mon sourire disparut soudainement. Je me levais, j'avais un peu oublié de la soigner certes mais où était le problème? Les pansements étaient dans la salle de bain alors ce n'était pas la peine de s'énerver voyons!! En tout cas pour moi. Je me relevai brusquement, je m'approchai d'elle et lui répondis, bien décidé ne pas me laisser faire tout en la tuant du regard.

"J'avais juste la flemme de porter des bagages. Mais je t'ai proposé mon aide alors où est le problème?"

Je fronçai les sourcils, me mordis les lèvres et rentrai dans la salle de bain en prenant un ton plus puissant encore.

"Ça existe la politesse tu sais! Je suis pas à tes services!!"

J'ouvris un tiroir brutalement, en sortit un paquet de pansement et le jeta près d'elle. Enfin, je descendis un instant pour aller chercher de l'eau gazeuse et remontai rapidement avec une bouteille. Je posai la bouteille sur une table basse et m'assis devant. Peut être allait-elle se corriger? Je l'espérais bien. On ne pouvait pas dire que l'on commençait sur de bonnes bases...

Saoka regardait Haiko, ne comprenant pas pourquoi il s’énervait. Elle était calme et 'avait posé que des questions simples. Elle ne le forçait pas à la servir comme un servant, elle n'avait jamais fait ça avec personne. Elle pencha la tête sur le coté, trouvant qu'il s’énervait vite et qu'il n'écoutait pas tout ce qu'elle avait dit.

"Ne t'énerves pas, tu aides les gens sans en avoir envie, c'est désagréable simplement. "


Saoka avait été malpolie ? Quand ça ? Elle le regarda dans la salle de bain pendant qu'elle nettoyait ses genoux avec les mouchoirs. Elle ne lui avait pas donner d'ordre pourtant. Elle se gratta l'arrière de la tête et ne comprenant toujours pas pourquoi il était énervée, elle essayait de se rappeler ce qu'elle avait dit avant.

"Je t'ai donné un ordre ? Je n'ai posé que des questions, en me justifiant..."

Il parti chercher une bouteille d'eau après avoir lancé les pansements, qu'elle attrapa au vol. Elle eut le temps de les mettre, jusqu'à ce qu'il arrive avec l'eau. Alors il avait vraiment prit les questions de Saoka pour des ordres ?

"Désolée si tu as prit mes questions pour des ordres, je voulais pas. Je pensais pas avoir donner d'ordre, parce que je n'en ai jamais donné. Bref...  Je vais changer de pantalon."

Elle lança un sourire à Haiko, qui s'était assis en face d'elle et prit son pantalon blanc et les pansement, pour s'enfermer quelques minutes dans la salle de bain. En ressortant elle s'assoie ensuite de nouveau face à lui en lui rendant la boite des pansements, ne sachant pas vraiment où  il l'avait prise, et ne voulant pas la laisser dans la salle de bain.

"Merci pour l'eau et pour les pansements."

Elle semblait vouloir détendre l'atmosphère, ce qui n'était surement pas une mauvaise chose. J'allais donc essayer de ne pas faire empirer cette histoire. Après être revenu avec la bouteille d'eau, je hochai doucement de la tête en retrouvant petit à petit le sourire. Je ne pouvais cependant m’empêcher de me justifier, tout de même d'un ton calme en souriant.

"Très bien, désolé. Tu as raison, ce n'est pas la peine de s'énerver pour ça. Mais je te répète que c'est juste que je n'avais pas forcément envie de porter des bagages, le problème n'est pas de devoir aider."

Je la vis alors me répondre en s'excusant puis n'eus pas le temps d'enchaîner qu'elle s'isola un instant dans sa salle de bain afin de se changer. Quand elle revint, elle me remercia. Je montrai alors un regard aimable et frappai amicalement son épaule en cherchant son regard. Je pris un ton puissant avec un air enjoué.

"Il n'y a pas de quoi! Aller... Partons sur de bonnes bases!"

Je lui adressai un rapide clin d'oeil et allai refermer les fenêtres après ce qu'un frisson parcouru mon corps. Essayant ensuite d'éviter les silences, je me retournai doucement vers elle et m'approchai lentement en la regardant avec un peu d'interrogation.

"Ça va? Dis moi... D'où viens-tu?"

Haiko se justifie quand même, mais le principal pour Saoka, c'était qu'il s'était excusé. Après s'être changée, il frappa l'épaule de Saoka amicalement. Au moins il n'était plus énervée, et avait l'air de bonne humeur. Il dit qu'il fallait reprendre sur de bonnes bases. Puis il lui lança un clin d'oeil et sa timidité qui avait disparue était revenue en quelques secondes, elle se mit à rougir, c'était la première fois qu'un garçon mignon lui faisait un clin d'oeil. Puis après qu'il est fermé la fenêtre, il lui posa deux questions.

"Je vais bien. Je viens de Tokyo, c'est pas très original, je crois. Et toi tu viens d'où ?"

Saoka se rappela à ce moment là de ce qu'il s'était passé sur le pont, hésitant à poser la question qu'elle avait en tête, le pourquoi. Mais peut être que si ele posait la question ça ferrait naitre un malaise plus grand.

Mes yeux ne quittaient pas son visage. Elle lui ressemblait tellement... Comment était-ce possible? Cela créait de la nostalgie en moi, ce qui ne présageait rien de bon. Mon regard se faisait assez triste quand elle me sortit assez soudainement de mes pensées en répondant à ma question et en me la relançant, mauvaise idée d'ailleurs. C'est dans ces moments-là que je me rendais compte que je devais être une personne pleine de mystère pour mes nouveaux compagnons, mais ils feraient bien avec. Ce n'était pas n'importe quelle personne pour moi, c'était celle qui ressemblait à une de mes proches. Peut être allait-elle devenir une très bonne amie? J'y croyais. Je me recoiffai doucement et recroisai son regard. J'essayai tout de même de garder le sourire.

"Moi et bien... J'ai voyagé un peu partout en fait."

C'était une façon d'y répondre sans trop faire découvrir mon passé pour moi, ce n'était d'ailleurs pas faux. J'avais énormément voyagé après être parti de mon ancien "chez moi". Je m'adossai contre un mur, toujours debout et les mains dans les poches. Mon ton se fit calme.

"As-tu choisi ton lit? Tu verras... C'est cool ici!"

Hako souriait mais il avait l'air si triste. Ce n'était surement pas le bon moment pour Saoka de demander qui était la fille avec qui il l'avait confondu quand ils étaient sur le pont. Il a voyagé un peu partout ? c'était l'un des rêves de Saoka, elle voulait voyager, visiter le monde entier. Il avait l'air plutôt calme. Saoka continuait de le regarder, lorsqu'il lui demanda si elle avait choisi son lit, elle ne savait même pas si quelqu'un en avait prit un.

"Il faut que je choisisse un lit ? Il n'y a personne d'autre dans la chambre ? Si je prend un lit et qu'il est déjà prit ça va faire pas le faire, et si je prend toute seule la décision, ça va peut être dérangé les autres personnes qui voudraient le lit que  j'ai choisis. "

Saoka semblait complétement perdue, elle avait peu d'être au milieu d'un dispute pour un lit. Peut être qu'elle agissait peut être de façon excessive, elle devrait se calmer. Elle inspira un bon coup et regarda le lit où elle était assise, toutes ses affaires étaient plus ou moins toutes à coté de ce lit, elle devrait peut être le choisir. Elle attendit d'abord qu'Haiko réponde, pour dire autre chose.

Je trouvais sa question assez inutile.... Elle n'allait quand même pas dormir par terre, si? Je n'y fis cependant pas trop attention, détestant réfléchir pour rien. Je sortis de mes poches une cigarette et un briquet avant de la mettre dans ma bouche et de commencer à la fumer doucement et tranquillement. Je me fichais complètement d'être à l'intérieur du bâtiment, étant de nature peu respectueux. Enfin, mon visage se reposai sur la jeune femme et je souris en prenant un air toujours aussi calme.

"Comme je te l'ai dit tout à l'heure, tu es la première dans cette chambre, donc tu peux choisir un lit parmi les trois sans problèmes tu sais."

Je rangeai mon briquet dans la poche de mon pantalon et me grattai la tête. Je ne pensais plus pouvoir lui apporter de l'aide pour l'aider à se repérer... à part si...? J'ouvris la porte lentement et me positionnai alors de profil par rapport à elle. Mon ton se fit puissant et chaleureux.

"Bon et bien.... Je crois que je t'ai déjà tout dit. Sauf si tu souhaites faire une visite des lieux où aller te promener. Je suis ouvert à toute proposition, je suis libre aujourd'hui."

Je laissais la fumée qui sortait de ma bouche envahir toute la pièce et même désormais le grand et long couloir de la pension Hinata.

Saoka regarda le lit près de la fenêtre, elle avait envie de le prendre depuis le début, mais elle ne savait pas trop si elle en avait le droit. Mis il fallait qu'elle en choisisse un, c'est vrai qu'elle ne pouvait pas dormir par terre. Elle sortie de ses pensées lorsqu'elle senti l'odeur de la cigarette de Haiko, Saoka avait toujours du mal a respirer à coté des personnes qui sont en train de fumée. Mais elle ne dit rien, et essaie de respirer comme elle peut avec la bouche, en déplaçant ses valises vers le lit près de la fenêtre.

"Je vais prendre celui là. "

Puis, il se mit a partir de la pièce, et dit qu'il avait tout fait. Bien qu'il proposa à Saoka de partir avec lui pour faire une visite des lieux, Saoka se voyait mal marcher à coté d'une personne qui fume, puis elle devait ranger ses affaires, elle était motivée, pour l'instant, si elle attendait trop longtemps sa motivation lui dirait de le faire demain.

"Je dois ranger mes affaires. On se voit une autre fois."

Elle avait peut être été un peu malpolie sur le coup, mais c'était surtout parce qu'elle ne voulait pas respirer trop de fumer de la cigarette.

Elle semblait changer de comportement, c'était assez louche. Mais je n'y fis cependant pas très attention, peut être n'aimait-elle pas que l'on ne respecte pas les règles? Elle semblait cependant déterminée à finir son rangement d'affaire, je préférais ne pas lui proposer mon aide. Trop de flemmardise. Je la saluais donc en souriant, toujours une cigarette entre mes lèvres dont une épaisse fumée s'échappait encore pour se rependre dans tout ce coin du bâtiment. Mon ton se fit calme.

"Très bien. Alors... à la prochaine!"

Je m'en allais alors, me disant que cette rencontre allait surement être intéressante pour l'avenir. J'étais persuadé que notre relation n'allait pas en rester là. C'est le coeur alléger que je ressortais à nouveau pour me promener, dans mes pensées.