8h42:

Alors, c'était aujourd'hui. Aujourd'hui commençait ma nouvelle vie. Avec des nouvelles rencontres, des nouvelles emmerdes, des nouveaux amours, peut être. Je m'étais fixé une simple règle : envoyez un dixième de revenus à ma famille, en Finlande. Au fond de moi, je me sentais un peu triste de les avoir abandonnés comme ça. Je suppose que c'était normal.

J'étais encore à l'hôtel quand je me rendis compte qu'il était neuf heures moins le quart... et que mon train était à neuf heures dix. Et merde.

9h10

Je devais avoir l'air intelligent en courant dans la rue avec ma valise, ma basse dans le dos et mon ampli dans un carton. J'ai bien du bousculer une dizaine de passants. Je me rappelle avoir renversé la boisson d'un homme d'affaires. Le pauvre, il en avait plein sur son smoking. C'était marrant.

9h15

Le train était en retard. Je suis rentré vite fait bien fait. Ça y est, je pouvais enfin me poser un peu. J'ai même trouvé une place assise. A la sortie de ce train, j'irais à la Résidence Hinata et je pourrais déposer toutes ces affaires, et éventuellement faire une ou deux rencontre. C'était cool. Jusqu'à ce que la contrôleuse arrive :

-Votre billet s'il vous plaît...

Et merde.

10h30

Après m'être pris une petite amende, mais qui m'avait fait chier un peu quand même, je trouvai quelqu'un sur le quai qui m'expliqua comment me rendre à la Résidence. Je la remerciai vite fait -j'étais un peu énervé faut dire- et tentai de trouver mon chemin.

11h00

Après m'être perdu en chemin -journée de merde- je trouvai enfin la Résidence Hinata. Ça avait l'air plutôt calme et tranquille. Et, il fallait avouer, ça avait de la gueule. Je n'étais pas encore vraiment habitué aux bâtiments japonais traditionnels, mais si c'était ça ma future maison, alors je m'y ferais.

A l'entrée, une dame à l'accueil m'expliqua le site des équipes, et m'informa que j'étais dans l'équipe Risu. Pourquoi pas, après tout.

Je suis monté au deuxième étage, vers la « zone Risu ». J'ai trouvé ma chambre. Je fus un peu choqué par la table basse, même si j'avais été prévenu avant. Mais je m'en foutais. Parce que dès aujourd'hui, j'étais chez moi.